Chroniques transylvaniennes
24 Janvier 2005 / 01 mars 2006 / 20 mars 2006
24 Janvier 2005
Nous recevons par lettre ou de la bouche de nos sires le message suivant :
« Mon infant,
Il est de ma volonté que tu viennes sur la place du marché du Var Hegi à Buda à proximité du pilori, à la dixième heure du 15 ème jour d’avril de l’an de grâce 1198.
Là tu rencontreras un mien allié qui souhaite devenir ton employeur ; ton avenir serait bien assuré si tu acceptais son offre.
En outre, j’aurais grand plaisir à ce que tu t’engages auprès de lui car je l’ai déjà fait en ton nom.
En attendant que tu lui signifies de vive voix ton accord, ne me déçoit pas. »
Un homme accueille chacun d’entre nous aux portes de Buda et attend que nous soyons tous arrivés pour nous faire rentrer sans encombre, une fois les présentations faites et les affaires confiées à ses gardes (il conseille cependant de laisser un homme de confiance avec les gardes, ce que font Lucas et Andrieskov).
La ville est salle et bruyante. Nous avançons jusqu’au marché aux bestiaux où des esclaves sont vendus. Une première femme est vendue et une deuxième est alors exposée ; elle semble trop belle et trop bien habillée (même si ses vêtements sont abîmés) pour être ici. Elle parvient à échapper aux griffes du vendeur (grâce à une croche pied bien placé) et à s’enfuir, malgré la tentative de Lucas de la retenir. Les gardes et nous même la poursuivons ; Kladislav rencontre quelques ennuis avec les gardes qui le « bousculent » (il s’est volontairement mis sur leur passage pour les ralentir) mais nous arrivons à la suivre, jusqu’au moment où un homme l’intercepte et la ramène sur le marché. Là un « combat d’influence » et financier à l’égard du vendeur s’engage entre l’inconnu (manifestement un vampire) et Lucas et Kladislav. Lucas parvient finalement à remporter l’enchère et le vampire part en nous menaçant. La nouvelle « recrue » semble avoir un tempérament bien trempé car elle tombe en essayant de frapper Lucas et refuse l’aide qu’il lui propose pour se relever. Le premier contact est donc froid et la « belle » obéit en faisant comprendre qu’elle le fait par contrainte ; elle daigne seulement donner son nom : Sherazzina. Peu après, le vampire revient et se présente sous le nom de Roland ; il affirme être sous les ordres du Prince et exige qu’on lui remette la fille. Nous refusons et continuons en direction de notre rendez vous.
En chemin, nous traversons une rue plus sordide que les autres dans laquelle un malkavien de grande taille, à la barbe et aux cheveux hirsutes ainsi qu’au visage poussiéreux, nous interpelle ; il tient une lance et s’adresse à nous en ces termes (dans une langue inconnue puis en latin) :
« Enfants dont les épaules portent le fardeau de la rédemption, mon regard a longtemps scruté au delà de ce qui fut et sera. IL se dresse et tout est prêt. Bientôt vous rencontrerez celui dont les projets vous mèneront au delà de la terreur et de l’allégresse. Réjouissez vous car vous serez les témoins des évènements à venir. Vous avez un grand rôle à jouer dans ce qui va se produite. Ah le doux sang du cœur qu’il lave le pêché.8 signes des nuits à venir flamboient dans ma vision ; je vous vois en chacun d’eux. Si rien ne peut être empêché, les actions de quelques uns peuvent pourtant changer l’avenir. Allez maintenant mes enfants et rappelez vous mes paroles quand vous devrez décider de vos actes. Zolot ment, fuyez ses visions, prospérez et nous nous retrouverons. »
Suite à ces paroles, il s’enferme dans ses pensées et 15 humains arrivent torches à la main et l’un d’entre eux lui demande « Seigneur Avenor, votre sainteté, nous sommes ici ; quelle est votre volonté ? » à quoi il répond « attaquez les » ; les 15 hommes s’approchent alors au pas et nous nous replions, Drina recevant une torche alors qu’elle ralentit pour jeter un œil aux assaillants.
Nous arrivons sur la place du marché par un autre chemin où les sires de Kladislav et d’Andrieskov nous attendent pour nous guider auprès de notre employeur. Mais avant cela, la sire de Kladislav oblige Roland, qui nous espionnait, à nous rejoindre: elle le fait empaler par un garde. Pour ne pas avoir détecté sa présence, Kladislav et Andrieskov se font sermonner. Dernier point : Sherazzina est confiée aux bons soins de la goule qui nous avait accueillis à l’entrée de la vile.
Nous sommes conduits au château, qui se trouve sur la colline au château, de l’autre côté du fleuve, à Pest. Nous en parcourons les sous sol avant d’arriver face au Prince, Vencel Rickard. Pendant les présentations, il aborde avec Lucas le sujet du changement de prince à Constantinople : Michel, un Mathusalem et précédent prince, aurait succombé suite aux manœuvres du nouveau prince Alphonso ; ce dernier aurait utilisé les Templiers pour arriver à ses fins. Vencel parle de lui comme d’un « vilain ». Ensuite, à la vue du corps inerte de Roland, il déplore qu’il nous ait posé des problèmes et explique qu’il n’est qu’un valet de Boskou et qu’il songe à sévir (en ajoutant qu’il en a assez de « retrouver des corps partout »). Puis il nous remercie de notre venue ainsi que de celles de nos sires, à l’exception du prince Monçada qui n’a pas pu faire le déplacement (il parle également de son autre infant : Lucita), et passe la parole au Prince Radu. Celui-ci s’avance et expose la mission qui nous est confiée : aller à la passe de Tihuta pour reconstruire une tour fortifiée depuis longtemps tombée en ruines. Nous disposerons de fonds et une escorte nous sera attribuée pour le voyage (gardes + un apprenti maçon). Ils pourront servir de main d’œuvre mais il faudra sûrement recruter dans les villages alentours. Tihuta se trouve en Transylvanie sur le domaine des siebenburgen. 3 des 7 villes ont vu leur dirigeant « disparaître tragiquement » ; les postes sont donc libres et seront nos récompenses. La mission sera l’occasion de tester nos compétences et notre loyauté. Les travaux devront être terminés avant l’hiver, ce qui laisse environ 6 mois (avril à octobre) mais il faut compter un mois pour le trajet. Il faudra prendre garde aux lupins et enfin, selon le sire d’Andrieskov, deux mois devraient suffire pour la construction.
Sur ce, nos sires se retirent ainsi que Vencel après nous avoir offert des calices et son hospitalité. Il précise également qu’il ira réprimander Boskou afin d’empêcher Roland de nous importuner à nouveau.
La soirée continue son cours, nous permettant de faire un peu plus ample connaissance et de préparer le périple. Kladislav nous dit pouvoir aider à la construction et Lucas fait une estimation de la somme qui nous a été allouée ; selon lui cela suffira à peine à payer les hommes jusqu’à Tihuta. Puis le prince Radu nous rejoins pour nous expliquer qu’il vient d’apprendre que des écrits se trouvaient dans une ancienne bibliothèque se trouvant sous les ruines : il voudrait qu’on les remette à un des ses messagers lorsqu’on les aura trouver.
Nous partons dès les lendemain, après que Lucas ait proposé à Sherazzina de nous accompagner ; il s’avère alors qu’elle vient de cette région et qu’elle pourrait nous aider, à condition qu’il la ramène chez elle juste après. Nous avons à notre disposition 2 voitures (2 chevaux chacune) et 9 hommes.
Les deux premières semaines du trajet se passent correctement mais les conditions sont difficiles et on prend légèrement du retard. Kladislav en profite pour essayer d’embellir les plans de la tour, ce qui entraîne un désaccord entre les membres du groupe : il est seul à s’intéresser à l’esthétique et cela risque de compliquer les choses. Il est convenu que de tels arrangements seront subordonnés à la tenue des délais et du budget. Cependant, il soulève un point important : le maçon est uniquement apprenti et cela ne va pas faciliter les choses. En ce qui concerne Sherazzina, elle nous apprend qu’elle appartient à la famille Bessarab, et semble croire difficilement nos mensonges visant à expliquer pourquoi nous dormons dans le faux plancher des calèches pendant les journées.
Plus nous avançons vers l’est et plus les habitants des villages sont inhospitaliers. Les volets se ferments à la nuit tombée et Sherazzina explique les gens ont peur des vampires (qui ne sont que des légendes pourtant), suite à des disparitions pendant la nuit. La 3 ème semaine est des plus difficiles : les hommes sont fatigués car il est de plus en plus dur de trouver des auberges de nuit pour se restaurer ou des granges pour faire des pauses. Sur la proposition de Lucas, on laisse 2h en fin de journée aux gardes pour qu’ils puissent profiter des heures d’ouverture « diurnes ». Le trajet continue alors tant bien que mal jusqu’à Klausenburg ; là toutes les portes sont closes et nous sommes contraints de traverser la ville sans s’y arrêter, même en fin de journée. Sherazzina et Drina expliquent que les gens croient au mythe vieux de 200 ans d’un grand chasseur qui protégerait la ville une fois la nuit tombée. Peu après avoir dépassé la ville, notre caravane est la cible de plusieurs volées de flèches qui tuent plusieurs gardes et deux chevaux. Puis des hommes s’approchent et mettent le feu à deux corps et à la première calèche, bloquée par un tronc d’arbre. Peu après, alors que le combat continue, une troupe très organisée menée par un Tzimice du nom de Sasha Vykos tue les derniers assaillants et provoque la fuite de leur chef qui hurle « demandez mon autorisation avant de pénétrer mon territoire la prochaine fois». Le Tzimisce, d’une très grande beauté, nous apprend qu’il s’agissait d’un Gangrel, Mitru, qui « contrôle » ce territoire. Il propose alors de nous accompagner jusqu’à Bistrit où il doit rencontrer le prince Radu.
Nous arrivons à Bistrit, dont le château paraît aussi bien conçu sur le plan défensif qu’il est beau. Le prince Radu se demande la raison de notre venue et s’entretient avec nous, après s’être excusé auprès de Vykos de le faire patienter. Nous lui racontons ce qui nous est arrivé mais il ne peut plus nous fournir ni argent ni hommes. Puis il retourne auprès de Vykos et nous rappelle après leur entretien. Vykos se propose alors de nous financer et de nous fournir des hommes, en l’échange d’un service futur. Cette dette sera symbolisée par un anneau qu’il nous remet ; le jour où un homme se présentera avec l’anneau « jumeau », nous saurons qu’il sera temps d’acquitter notre dette.
Cela étant, nous arrivons à Tihuta quelques jours plus tard. Sherazzina nous guide tous les 4 en haut d’un col escarpé et difficile d’accès jusqu’aux ruines de la tour. Là, un malkavien aux long cheveux blonds emmêlés est en train de fouiller avec une pioche ; à notre arrivée, il s’adresse à nous en ces termes :
« Bénis soient ceux qui viennent en toute gloire au lieu des révélations. Bienvenus compagnons, je suis Anatole, chercheur de ce qui fut perdu et de ce qui reviendra entre les mains des élus de Dieu. Votre venue est le signe que j’attends depuis longtemps. Le champ est en jachère. Il attend ceux qui chercheraient la semence de la sagesse profondément enfouie là où elle est cachée. Nous devons nous hâter car le moment est venu où tous auront besoin de conseil ; ensemble nous poserons les bornes sur les routes. »
Sur ces paroles, une superbe femme « descend » des ténèbres et s’adresse à Lucas de façon familière ; il s’agit de Lucita d’Aragon, fille du prince Louis Ambrioso Monçada. Elle lui fait « avouer » qu’il est là pour l’espionner et transmettre des infos à leur père. Puis ils s’expliquent en espagnol. Ensuite, Lucita nous apprend qu’ils ne trouvent pas la bibliothèque malgré leurs recherches ; si nous les aidons à la trouver, ils nous donneront la traduction des tablettes, grâce à une clé de traduction qu’ils ont en leur possession. Sherazzina, dont la famille était autrefois propriétaire de ces terres, la trouve grâce aux souvenirs des histoires de famille. Elle se situe près de la cave, et est fermée par une lourde porte que Lucas et Lucita parviennent à ouvrir par leurs efforts conjugués. Anatole s’exclame : « les portes du paradis » et se hâte de rentrer. Il trouve quasiment immédiatement les tablettes qu’ils recherchent, rédigées en cunéiforme. Grâce à la clé de traduction (une plaque en or qu’il applique sur les tablettes) il nous en livre le contenu :
« ……………………………………………»
Après nous convenons de ne pas divulguer ces informations, et pendant les deux nuits suivantes Anatole réalise 2 copies des tablettes et 2 copies de la clé : l’original des tablettes me revient pour les remettre au messager de mon sire, une copie à Anatole et Lucita, et une autre à Lucas. L’original de la clé est conservé par Anatole, une copie revenant à Lucas et l’autre à Kladislav (Anatole l’a jugé apte à la garder).
01 mars 2006
Peu après, un envoyé du comte Radu arrive et récupère les tablettes. Puis nous réfléchissons à l’organisation des travaux mais toutes ces questions sont résolues par l’heureuse arrivée de Zélios, un nosferatu expert dans la construction de forteresses ; il se montre très agréable et mène la construction à bien, dans les temps. Quelques nuits plus tard, nos sires viennent constater eux mêmes notre réussite et nos offrent les 3 villes libres du siebenburgen ; en échange, ils réclament que nous buvions de leur sang. Le prix est élevé mais chacun d’entre nous accepte.
Kladislav devient prince de Balgrad, Drina de Kronstadt et Andrieskov et Lucas de Shaazburg (Andrieskov étant le prince officiel). En tant que tel, nous siégeons au conseil des cendres où Mitru est le prince de Klausenburg, Mariska de Hermanstadt, Nova Arpad de Mediach et Radu de Bistrit (il est également dirigeant du conseil).
1204 : Chute de Constantinople
1205 : Innocent 3 lance la croisade contre les cathares, qui se transformera en Inquisition
1206 – 1207 : Gengis Khan devient le principal chef des mongols
1211 : Les chevaliers teutoniques sont emmenés par Andréas 2 pour défendre la frontière de la Hongrie contre les coumains ; ces chevaliers renforcent la passe de Bran et occupent la passe de Tihuta ; le système féodal s’installe.
1225 : Radu Bistrit et Drina Mirevak expulsent les chevaliers teutoniques de Transylvanie, avec le soutien du conseil. La construction du château de Bran est terminée
1233 : Les mongols envahissent la Russie
1241 : Les mongols envahissent la Transylvanie par Tihuta. La Hongrie reprend le contrôle de ses terres transylvaniennes mais perd du terrain à l’ouest.
1252 : L’inquisition a recours à la torture
1261 : Constantinople est reprise aux latins
1292 : Les mamelouks prennent Acre. Les croisades se terminent ; la terre sainte est perdue
Vendredi 13 octobre 1307 : Les Templiers de France sont arrêtés sur ordre de Philippe Lebel ; il y aurait une manipulation vampirique derrière cet événement
1314
Nos villes sont prospères et nous sommes connus et reconnus en tant que prince ; nos sires nous ont laissé une grande latitude dans la gestion de nos domaines, se contentant de demander quelques informations. Ils nous avaient à chacun fourni les ressources nécessaires et Zélios a construit une forteresse dans chacune de nos cités. Ce dernier nous apprend qu’il est intéressé par toute information sur Kupala, le démon qui aurait plongé le pays dans des conflits il y a des lustres.
Au cours du siècle écoulé, chacun d’entre nous a reçu la visite d’Anatole et Lucita ; peu après nous avons appris qu’il se serait lancé dans une campagne de diablerie au nom de Dieu. De plus nous avons reçu quelques lettres de Myka Vykos, à caractère courtois uniquement.
Le climat s’est manifestement dégradé (pluies importantes, tempêtes…) et cela a entraîné un mouvement de concentration vers les villes.
Après un conseil des cendres, Kladislav nous invite dans son fief pour consulter un texte qu’il a découvert depuis peu dans sa bibliothèque ; son sens de l’hospitalité est sans faille. Le grimoire en question est un traité ecclésiastique sur les religions païennes qui parle des anciens dieux slaves et des valaks. On arrive encore à lire le passage suivant :
« Syarog, Bylobog et le plus important de tous, le dieu démon Kupala, dont l’engeance imprègne la terre, même de sa démence. Son cœur noir déchiré en 2, on dit que le démon repose sous les Carpates ; il hante la campagne et répand sa corruption sur tout ce qui touche son terrifiant domaine. On murmure que le démon dort, qu’il accumule sa force pour se dresser furieux. Le jour où il s’éveillera, sa malveillance ardente se percevra dans l’apparition d’une fleur légendaire à la couleur rouge sang : la fleur de feu sacré de Kupala. Grâce à elle, les sorciers peuvent lier ou libérer les démons. Le culte dédié à cet esprit abominable offre au démon des sacrifices. Il tue des bébés, pour leur sang pur et innocent dont le démon se repaît. Ainsi fortifié, la corruption de Kupala se répand encore plus loin en entraînant la folie dans son sillage. Les tremblements de la terre, les pluies fétides et la foudre qui détruisent récoltes et maisons, les grandes tempêtes qui balaient les champs et déchiquètent les forêts. Tout cela parle avec la voix du démon. Que Dieu nous accorde la découverte de… »
Juste après, le malkavien que nous avions croisé à Buda un siècle auparavant fait irruption dans la salle et nous parle livre une autre de ses visions ; il parle du 1er signe, dit que nous n’avons rien fait pour l’empêcher, du déclin d’un mage… puis il s’écroule dans des convulsions terribles et reprend peu à peu ses esprits. Kladislav lui offre une chaise et il nous demande où il se trouve. Son nom est Octavio et il dit venir d’Obuda, qui s’appelait anciennement Akinkum (un ancien avant poste romain qui servait de capital d’une des provinces entre le 1er et le 5ème siècle après J.C). Ses derniers souvenirs remontent à trois semaines. On lui parle de sa vision et on lui demande ce que lui évoque le « déclin d’un mage » et Avenor ; respectivement, cela doit se rapporter à un Trémère et il s’agit d’un dieu païen du tonnerre. Quand on lui demande si cela peut avoir un lien avec Kupala, il le suppose mais ne veut pas en dire plus ; puis il s’en va en s’excusant de son intervention. S’en suit une discussion sur la prophétie du malkavien et notre attention se fixe sur le signe consistant en la chute d’un culte religieux ; cela semble correspondre à la chute de l’ordre des Templiers. Lucas nous révèle alors qu’il s’agirait là de l’œuvre d’un Trémère dissident ; celui-ci pourrait œuvrer pour le retour du démon.
Notre réflexion est interrompue par l’arrivée de Zélios et d’un messager voulant voir Kladislav. Le nosferatu nous explique qu’il l’a fait rentré avec lui et qu’il s’entretiendra avec nous après. Nous allons donc dans une salle pour voir ce que le messager a à nous dire : il nous remet à chacun une lettre de Myka Vykos qui nous demande de rembourser notre dette. La mission est d’escorter le Trémère Goratrix en les terres transylvaniennes jusqu’à Ceoris pour qu’il soit remis aux mains des siens en vue d’être châtié ; on doit donc éviter qu’il se fasse tuer par un tzimisce en chemin. Nous acceptons et le messager va en informer son maître. Nous retournons voir Zélios afin de nous entretenir avec lui de la découverte du texte, dont il était déjà informé. Il nous apprend que les châteaux qu’il a construit forment une toile géomantique à même d’enfermer Kupala ; il aurait été guidé dans ses travaux et il doit désormais graver une rune sur chaque édifice. Il nous demande une faveur : nous charger de Ceoris, dont il sait que nous devons nous y rendre, et de la forteresse de Vintala Bessarab (la famille de Sherazzina – domaine tzimisce). Pour cela il nous apprend à tracer la rune et nous remet un parchemin, au cas où. Nous acceptons et continuons de discuter de Kupala ; selon lui il n’y a pas de lien entre Avenor et le dieu démon
La nuit d’après, nous partons pour le lieu de rendez vous précisé dans la lettre de Vykos : la crypte de la chapelle du Saint Sépulcre à Timisoara. Nous y arrivons sans encombre et trouvons l’auberge du « Cygne Doré » et la chapelle entourées de gardes ; ils arborent un style byzantin. La porte de la crypte est entrouverte et nous y pénétrons sans éveiller de réaction. On y trouve une torche afin de nous diriger dans la pénombre, et nous finissons par tomber sur deux assamites ; le premier se présente sous le nom d’Hussein alors que l’autre se contente d’un signe de tête. Hussein nous explique que Goratrix se trouve dans la salle derrière, enfermé dans une caisse et empalé ; il a assuré le trajet depuis la France et il doit nous passer le relais. Il nous explique Goratrix est sans danger, le seul risque étant qu’il s’enfuit. Mais il est sous l’emprise d’un mot de commande qu’il l’obligera à se diriger vers Ceoris. Enfin, il précise qu’il a ordre de retirer le pieu avant de nous remettre le Trémère. Nous nous dirigeons donc dans la salle arrière où il ouvre la caisse, ôte le pieu et donne deux calices à l’Usurpateur.
Nous prenons alors la direction de Ceoris, guidés par Goratrix. Sur le trajet, il essaie de nous convaincre de l’aider à se libérer ; il nous promet d’immenses pouvoirs, des domaines en France, nous explique que les Trémères ne nous laisseront pas partir vivant de Ceoris… mais face à notre refus il se résigne et se contente de déplorer l’injustice de sa situation, tout en restant très noble ; selon lui il a pour seul tort d’avoir fait de son mieux, dans l’intérêt de son clan… Puis une nuit un de nos chevaux tombe d’épuisement et nos hommes demandent à se reposer. Les conditions climatiques les ont épuisés et nous leur accordons une nuit et une journée dans une auberge ; là nous tombons sur 16 chevaliers teutons, qui se relaient deux par deux pour aller garder quelque chose à l’étage. Ils semblent très tendus et le trémère nous fait une proposition : selon lui, ils gardent le Saint Graal et si nous le récupérons il sera libre et nous aurons accès à une puissance sans pareil. Mais sa dernière tentative de nous convaincre échoue et nous passons la journée. Drina prend seulement l’initiative d’appeler un oiseau pour qu’ils suivent les teutons. La nuit d’après, Goratrix semble très nerveux et s’enfuie. Nous le poursuivons mais nous sommes tous arrêtés dans notre course par l’arrivée de Trémère et de sa garde. A ce moment, face à l’imposante présence de l’antédiluvien, nous souffrons mille morts, nous pensées sont disséquées… puis nous rouvrons les yeux sur un Goratrix suppliant son maître de l’épargner. Mais ce dernier lui ordonne de le suivre ; avant de disparaître, Trémère dit à Etrius de nous récompenser. Celui ci s’approche de nous et Lucas lui demande s’il pourrait se charger de graver la rune sur leur forteresse, ce qu’il consent ; puis il disparaît. Enfin, la même nuit l’oiseau de Drina revient et lui explique que les teutons se sont arrêtés à l’auberge suivante ; nous hésitons alors à aller subtiliser leur trésor mais en repensant à l’indifférence dont Trémère a fait preuve en lisant nos esprits, nous jugeons qu’il ne doit pas s’agit du Saint Graal et décidons de rentrer.
De retour à Balgrad, une lettre de Zélios nous arrive en nous remerciant pour Ceoris et nous rappelle de nous rendre au Voïvode des Bessarab, en la ville d’Albajulia. Nous nous y rendons et rencontrons le prince pour lui exposer notre demande. Il semble dérangé et il nous apprend qu’il est le nouveau prince, car il a diablerisé son père et son grand père. Malgré cela, il consent à nous laisser graver la rune ; une fois celle-ci placé, plusieurs phénomènes surviennent : les pluies cessent et le prince s’évanouir puis revient à lui. Sa voix est alors différente et son esprit semble lui être revenu. Il dit avoir été contrôlé par une volonté extérieure, guidant ses diableries. Il explique qu’il avait l’impression d’être spectateur de ses actions, et que ses plus profondes pulsions s’exprimaient. Selon lui Kupala n’est ni plus ni moins qu’un conte pour enfant. Il nous offre alors l’hospitalité pour la nuit puis nous partons le lendemain.
Nous retournons ensuite à la gestion de nos domaines respectifs et Zélios nous rend visite afin d’honorer sa dette auprès de chacun d’entre nous.
20 mars 2006
Vingt années s’écoulent sans que d’évènements notables ne surviennent. Puis une nuit nous recevons une lettre de Vykos, dans laquelle il nous demande comme une faveur de venir le rejoindre à Constantinople dans 3 mois ; il précise qu’il prendra évidemment le transport en charge et qu’une escorte viendra nous chercher à Kronstaadt dans un mois. Nous acceptons et nous nous retrouvons dans la ville de Drina pour attendre l’escorte. Comme prévu, celle-ci arrive exactement un mois après que nous ayons reçu la missive ; elle se présente aux portes de la ville à la 2ème heure de la nuit, afin de nous laisser nous « réveiller tranquillement », ce qui est le signe d’une grande délicatesse. Drina avait pris soin de donner les consignes nécessaires pour leur faire le meilleur accueil possible et ils nous rejoignent à son château. Il s’agit d’une troupe de 50 hommes, tous en livrée byzantine ; leur chef, manifestement une goule, se montre d’une courtoisie sans faille et demande à savoir quand nous pourrons partir. Nous partons la nuit même, pour un voyage qui se fera de nuit et de jour. On peut constater le grand professionnalisme de cette garde, tant pour assurer notre sécurité que notre confort.
Après deux mois de voyage, nous sommes en vue de Constantinople ; mais au lieu de pénétrer dans la ville directement, la goule nous explique que nous allons faire un léger détour par souci de discrétion. Il nous mène à une ravine, que nous descendons ; en bas, il nous quitte en expliquant que nous allons devoir marcher sous l’eau afin d’aller rencontrer Vykos. De plus, nous devons patienter deux heures afin de lui laisser le temps d’aller prévenir Vykos. Evidemment il ne peut pas nous suivre et il prend les affaires que nous souhaitons ne pas mouiller. Il s’agit là d’un moyen sûr de différencier les mortels et les immortels. Nous patientons et, avant de remonter le courant, Kladislav, Andrieskov et Lucas prennent soin d’enlever leurs vêtements alors que Drina se contente de retirer son châle. La marche sous marine se passe sans encombre, surtout grâce aux deux Lasombra qui aident Drina et Kladislav à progresser. Nous faisons surface dans une grotte qui a manifestement été travaillée, bien qu’elle reste dans un état proche du brut. Avant d’aller à la rencontre de Vykos, chacun se rhabille afin d’être présentable (la goule nous avait fourni de quoi protéger les vêtements de l’eau). Puis nous suivons les torches pour et tombons sur lui ; il a l’air serein quoique fatigué et nous parle de façon franche : Constantinople n’est plus sûre et est en proie au chaos depuis que les latins ont perdu la ville ; et bien que Gustavo ait succédé à Alphonso, il considère la ville comme perdue. Cela montre le peu d’importance qu’il accorde à Gustavo. Il n’aime pas cette situation car il la juge mauvaise pour ses intérêts et il déplore que la ville ne soit plus que l’ombre de ce qu’elle était. II a besoin de nous pour placer ses alliés à la tête de la ville, et notamment Natalia Zakoslav comme prince ; il s’agit d’une brujah qui a veillé aux intérêts de la ville comme autocrate et qui est actuellement installée en Thessalonique où elle est prince. Il nous fait confiance pour mener cette mission importante et qui mérite la plus grande discrétion. Au moment où il nous apprend que ses alliés nous ont préparé des refuges pour chacun d’entre nous dans cette même grotte, deux nosferatu sortent de l’ombre et nous y emmènent par un boyau tortueux. En effet la nuit touche bientôt à sa fin et Vykos nous a donné rendez vous le lendemain. La nuit suivante, nous trouvons un humain bâillonné et inconscient par personne ; si nos refuges restent spartiates, l’accueil est de qualité. Après s’être sustentés, un lépreux humain nous mène dans les ramifications pour rencontrer le Tzimisce. Cette fois, Vykos nous apprend plus sur la situation : avant la 4ème croisade, la ville était dirigée par trois familles :
En plus de ces trois « familles », il y avait une alliance secrète entre les gangrel, les brujah et les nosferatu. La ville était alors difficile à gouverner en raison les informations étaient difficiles à avoir. Dans cette situation, il s’en est fallut de peu pour que l’alliance prenne le pouvoir après la disparition de Michel si les croisés, manipulés par Alphonso, ne les en avaient pas empêché. Alphonso devint donc prince. Mais les erreurs qu’il a commises ont permis de recréer l’alliance secrète. Vykos nous explique alors qu’il œuvre pour mettre cette dernière au pouvoir et que nous faisons parti de ceux qui peuvent l’y aider. Sur ce, un nosferatu sort de l’ombre : il se présente comme Malachite le Rocher, patriarche des Nosferatu de Constantinople. Vykos, avant de partir, nous explique que se sera lui qui sera chargé de nous faire adhérer à leur cause. Malachite nous expose alors les missions (que nous devons faire dans l’année) qui nous seront assignés si nous acceptons :
A ce stade, nous comprenons qu’il devient impossible pour nous de dire que nous sommes neutres ; qu’on le veuille ou non, nous sommes impliqués et nous allons devoir prendre parti. Enfin, il nous apparaît important de faire le point sur les factions adverses qui seraient à même de concurrencer nos projets. Ainsi, avant de négocier individuellement, nous lui posons plusieurs questions pour cerner la situation au mieux ; malheureusement il ne peut pas nous renseigner sur la répartition des forces, ni sur le nombre de vampires présents dans la ville. Il peut seulement nous dire que la faction la plus puissante reste celle actuellement au pouvoir. Chacun d’entre nous part alors négocier avec lui séparément. Une fois la participation de chacun d’entre nous négociée, nous nous concertons afin de faire le point. Puis nous retournons auprès de Malachite pour lui demander d’autres renseignements, essentiellement les contacts qui nous serons utiles dans notre mission : pour ce qui est des Bulgares, il nous conseille d’aller voir Bacilio (sire d’Andrieskov) et Vencel Rikard ; pour les Trémères, il ne sait pas ; pour les Ventrues, Anne Koumen (en Nicée) et pour le Toréadors, Antémus de Tralès (Thessalonique) et Paul Balanos (Athènes).
Après avoir récolté toutes ces informations, nous commençons à réfléchir à un plan d’action. Andrieskov nous apprend alors qu’Anne Koumen est prince de Nicée et qu’elle fait des parties des factions qui pourraient revendiquer le pouvoir ; de plus nous comprenons qu’elle appartient à la famille de l’ancien empereur de Constantinople, dont elle aurait peut être même été la fille. Nous retournons alors voir Malachite ; selon lui elle est neutre mais il sera très difficile de la convaincre de revenir. De plus il nous explique qu’elle ne reprendrait Constantinople que si elle pouvait le faire sans aucune destruction. Puis nous envisageons d’affaiblir certains des contacts que nous devons convaincre ; ainsi il serait beaucoup plus facile d’avoir leur accord. Et pour cette mission, rien de mieux qu’un Séthite ; Malachite peut d’ailleurs nous en présenter un la nuit prochaine.
Comme promis, Malachite nous présente un Séthite dès le lendemain : il se nomme Kaital et essaie de nous imposer sa présence dès le début de notre entrevue ; de plus, il est manifestement effronté. La rencontre commence donc relativement mal, personne ne voulant trop en dévoiler et le climat étant tendu suite à sa « façon » de se présenter ; il nous dit ne rien pouvoir faire pour les Trémères et qu’il n’aimerait pas devoir porter préjudice à Anne Koumen. Par contre en ce qui concerne Paul Balanos, il veut bien nous donner une information « croustillante » à son sujet, si Drina accepte de laisser passer ses caravanes sur son domaine, sans être regardante sur la marchandise. Elle accepte, à condition que ses activités ne portent pas préjudices à sa ville et qu’il respecte les règles de bonne conduite ; de plus elle évoque la possibilité d’avoir recours à lui pour des affaires futures avec les Trémères, sa ville pouvant servir de « base » ; quoiqu’il en soit, ces questions annexes sont reportées à une rencontre ultérieure avec lui ou un de ses agents à Kronstaadt. En contrepartie il nous apprend que le Toréador a une fascination pour les oiseaux, la capacité de voler et les gargouilles ; il l’aurait déjà vu se jeter du haut d’une falaise pour essayer de voler. Selon lui, en jouant sur cette corde il serait aisé de le faire revenir à Constantinople. Concernant Antémus, il trouve qu’il n’est plus le même depuis qu’il a quitté la ville il y a 150 ans ; il ne peut pas nous en dire plus mais selon lui il serait possible de le faire revenir en mettant en avant le projet de reconstruction de la ville. En effet, ce Toréador était autrefois architecte. Notre entretien se termine et, après s’être salués, il disparaît sous nos yeux. Quelques instants plus tard, Vykos revient nous voir pour faire une dernière mise au point. Pour les Trémères, il nous conseille d’aller voir Nova Arpad, qui serait souvent en contact avec eux. Puis quand nous lui demandons pourquoi il s’implique dans ce projet et pourquoi il fait appel à nous, il nous répond franchement qu’il est attaché à cette ville et qu’il ne le fait pas pour le pouvoir (contrairement à nous, selon ses dires). Il souhaite la voir renaître de ses cendres en plaçant au pouvoir les dignes successeurs des précédents dirigeants. Quand Andrieskov demande si Anne Koumen pourrait en faire parti, il confirme mais précise qu’elle refusera toute destruction. Enfin, quant à avoir demandé notre participation, il pense que nous avons les qualités requises et que nous ne représentons pas un danger pour lui. Sur ce la nuit se termine, décision étant prise d’aller voir Bacilio, le sire d’Andrieskov dès le lendemain ; en effet nous pensons qu’il sera la personne la plus enclin à collaborer, d’autant plus que Vykos nous a confirmé qu’il est un intermédiaire important.
Le lendemain nous quittons la grotte par là où nous étions arrivés et la cohorte de Vykos nous rejoint là où nous l’avions laissée, pour nous escorter jusqu’à la ville de Bacilio : Sofia. Après plusieurs nuits de voyage, nous arrivons à destination et nous annonçons au prince, qui nous accueille cordialement ; il nous demande alors la raison de notre venue, et Andrieskov lui explique la situation. Après nous avoir écouté, il nous apprend à notre grande surprise et désarroi qu’il peut agir sur les troupes bulgares… car ce sont les siennes ! Il nous explique alors qu’il se peut qu’il prenne le pouvoir à Constantinople et réprimande Andrieskov pour avoir œuvré pour ses alliés ; nous lui expliquons que nous ne savions pas qu’il était à la tête des armées mais cela n’y change rien. Après tout, nous n’avions qu’à nous renseigner. S’en suivent des parlementations entre Andrieskov et Bacilio pour trouver un terrain d’entente et notamment pour éviter que la ville soit attaquée ; Bacilio finit par proposer d’organiser une rencontre avec Malachite, ce dernier ayant toujours refusé de le rencontrer jusqu’à aujourd’hui. Nous suggérons de le faire sur un territoire neutre et Bacilio accepte : la rencontre aura lieu sur le domaine d’Anne Koumen (qui est neutre selon lui). Avant de partir, Andrieskov s’entretient avec son sire. Nous repartons donc pour Constantinople pour soumettre cette proposition au Nosferatu
Quelques nuits plus tard nous retrouvons Malachite et lui faisons un compte rendu ; lorsque nous lui faisons part de la proposition de Bacilio, il est désappointé car il aurait espéré que les liens qui unissent Bacilio à Andrieskov eussent suffit à avoir son soutien. Mais il consent tout de même à participer à cette rencontre, bien que cela représente un contretemps à son goût.
Nous partons donc avec Malachite pour Nicée, le domaine d’Anne Koumen ; quand nous arrivons, nous pouvons contempler une ville extrêmement bien défendue et on ressent le désir de sa dirigeante de recréer une « mini Constantinople ». Puis nous pénétrons dans sa demeure, où une cour importante est en train de festoyer et nous accueille ; Kladislav est particulièrement bien accueilli, sa réputation l’ayant précédé ! Nous sommes conduits au prince : une femme superbe dont il émane une présence impressionnante, et à la distinction irréprochable. Une fois les présentations effectuées, Anne Koumen nous apprend que Bacilio est arrivé depuis quelques nuits et que notre réunion aura lieu le lendemain dans une tour spécialement affrétée.
La nuit suivante, nous nous rendons dans la tour ; en parcourant le château, nous ne pouvons que remarquer à quel point tout est magnifique. Après avoir gravi plusieurs volées de marche, nous arrivons dans une très grande salle dans laquelle Anne Koumen siège, Malachite se trouvant à sa droite et Bacilio à sa gauche ; manifestement, le moment est venu pour nous de faire un choix ! Logiquement, Bacilio va aux côtés de son sire, puis Kladislav et Drina prennent place aux côtés de Malachite et enfin Lucas va vers Bacilio. Cela étant, Anne Koumen prend la parole et explique qu’elle veut être prince de Constantinople ; afin d’éviter toute action indésirable de notre part, elle nous avertit de la présence de ses archers et laisse la parole à Bacilio et Malachite pour faire valoir leur position. Malachite commence : il lui offre le poste de prince, il lui parle de Michel, des temps anciens, de la Trinité… puis Bacilio s’exprime : il explique qu’il a le soutien du voïvode Tzimisce, des Lasombras, de Toréadors et même des latins, et évidemment il lui offre le poste de prince. A ce moment, nous pouvons pressentir que certains d’entre nous ne quitteront pas la Nicée « vivant ». Dans sa grande clémence, Anne Koumen nous laisse également nous exprimer. Au terme de nos explications, Malachite prend parti pour nous en confirmant que nous avons accepté sa mission dans l’objectif de permettre le renouveau de la ville et d’éviter d’autres destructions. A ce moment là, ’il nous cautionne, peut être même au prix de sa non vie. Puis Anne Koumen se retire en expliquant qu’elle va prendre sa décision. Nous partons rejoindre la cour qui s’adonne à une de ces réunions vampiriques.
La nuit d’après, Anne Koumen nous convoque tous : nous remarquons tout de suite que Malachite n’est pas présent. Elle nous apprend alors qu’il est malheureusement mort pendant la journée, tuée par des turcs ; elle demande alors à Myka Vykos, qui n’était pas présent jusqu’à lors, d’expliquer ce qui s’est passé : selon lui, 2 assamites se sont introduits et ont tué Malachite ; ces assassins ont été trouvés et punis pour ça. Il tend alors les têtes d’Hussein et de son disciple !
Nous accompagnons alors Anne Koumen à Constantinople pour sa prise de fonction. Nous finissons par arriver au palais impérial où des gardes protègent une porte en or massif absolument magnifique. A l’approche de la Ventrue, ils ouvrent la porte malgré eux. A l’intérieur, une dizaine de vampires, manifestement tendus, subissent la même humiliation que les gardes et finalement Anne Koumen s’adresse à Gustavo : « Approche mon petit Gustavo ». Celui-ci obtempère… puis elle l’empale « Voilà pour ton sort ». Puis elle se dirige vers le trône et prend la parole : « prêtez allégeance au prince de Constantinople, pour que le rêve continu ». Evidemment, nous nous empressons de lui présenter notre allégeance, en reprenant sa phrase « que le rêve continu ». Les autres vampires en font autant, dont Kaital qui a rejoint la cérémonie. Quelques nuits plus tard, elle donne une somptueuse réception et Vykos vient alors s’entretenir avec chacun d’entre nous. Il propose notamment de nous installer à Constantinople, si nous le souhaitons, et nous assure que nous serons toujours les bienvenus.
Puis quelques nuits plus tard, nous partons chacun pour aller rencontrer nos sires respectifs, avant de retourner à nos domaines, nouveaux ou anciens.